FIGURES

dimanche 19 mai 2013

Le grand palais, the place to be.



           Le Grand Palais se la joue à l’américaine! Il prend des allures de drive-in des années 60 du 10 au 21 juin prochain, pour accueillir près de 1 000 spectateurs par séance qui pourront prendre place dans des Fiat 500. Le projet ainsi nommé « Cinéma Paradiso » (comme le film à succès de Giuseppe Tornatore) est installé dans la nef du Grand Palais, pour «le plus grand drive-in jamais réalisé dans une capitale» d’après l'organisateur qui n'est autre que le réseau MK2.
        Le palais des glaces sera divisé en quatre espaces : cinéma, restauration, jeux et boîte de nuit. Les spectateurs pourront prendre place dans les décapotables italiennes ou dans des transats pour regarder les cultissimes Pulp fiction, The Big Lebowski, Grease, Taxi Driver, Psychose, Annie Hall au programme pour cette occasion. Au cœur de l’édifice sera installé un restaurant proposant des mets américains, avec aux commandes des cuisines la star canadienne Gita Seaton qui préparera aux visiteurs des cheeseburgers, bacon and eggs, fried chicken  ou encore du chocolate puddingUne piste de roller, qui le soir, en piste de danse se transformera, figurera parmi les attractions proposées pour une immersion totale.
       Les billets seront disponibles en billetteries dès le 26 avril! Mais rappelons aux amoureux de l’americain life, qu'il faudra tout de même débourser 78€ pour assister accompagné d'une personne à une séance en Fiat avec coupe de Champagne Moët et Chandon. 



Gros merci à Monsieur Helder Da Torre qui m'a prêtée ses talents littéraires le temps d'un post. MOUAAAH.

jeudi 9 mai 2013

Quand le nouveau dérange.

              S'il y a une œuvre du XXe siècle qu'il faut retenir c'est bien Le sacre du printemps composé par Igor Stravinsky et chorégraphié par Vaslav Nijinski. Ce ballet Russe a provoqué en 1913, au Théâtre des Champs-Elysées, un scandale qui restera à jamais dans les esprits.
          
             Le soir de la répétition générale, la haute société était présente, on comptait dans le public des intellectuels, de nombreux journalistes et des contemporains français de Stravinsky tels que Claude Debussy et Maurice Ravel. Tout se serait alors déroulé dans le plus grand calme.
Mais le lendemain soir, lorsqu'on présenta le ballet au grand public, celui-ci aurait réagi très violemment.
            On raconte que dès les premières mesures, les moqueries auraient commencé à s'entendre dans la salle. Au fil des notes, les voix montaient jusqu'à ce que des personnes commencent à siffler. Les danseurs peinaient à garder le rythme à cause du brouhaha du public, qui cachait les notes des musiciens. Vaslav Nijinski debout sur une chaise criait donc des indications afin que le ballet se poursuive, tandis que Stravinsky avait déjà quitté la salle, révolté par le comportement de l'assistance. Quelques répliques sont restées connues, il parait notamment qu'une personne aurait hurlé "Appelez un médecin!" et qu'on aurait ajouté à cela "Non! appelez deux médecins!". Tandis que certains réclamaient le renvoi de la troupe en Russie, Diaghilev, l'organisateur, tentait de calmer la foule en éteignant puis rallumant successivement les lumières du théâtre. Ce fut en vain, seule la police put maitriser l'auditoire en folie.
          Le lendemain, les critiques s'emballaient dans la presse parisienne. Les Echos de Paris comparaient les costumes à des "bonnets pointus et des peignoirs de bain", ils critiquaient également la chorégraphie de Nijinski, la trouvant saccadée et dont les mouvements étaient beaucoup trop répétitifs. "Unanime torticolis", c'est ainsi qu'ils se moquaient de la pose des danseurs. En ce qui concerne la musique, elle a souvent été qualifiée de bruit. 





                Bien que son caractère nouveau ait perturbé les spectateurs parisiens dans un premier temps, le ballet Russe sera accueilli chaleureusement un an plus tard, en 1914, dans cette même ville. 

           Ce sujet, qui vous parait peut être étrange, m'intéresse particulièrement. Voir comment des personnes qui sont pourtant censées être civilisées cultivées réagissent à la vue d'une oeuvre qu'ils ne connaissent pas me fascine. D'autant plus que le théâtre des Champs-Elysées et un lieu sublime et que ce ballet et actuellement considéré comme un véritable chef-d'oeuvre. 

                 Je trouvais intéressant de vous montrer une scène du film Coco Chanel et Igor Stravinsky dans laquelle le scandale du ballet est très bien mis en scène. Malheureusement, Blogspot veut sûrement me punir de m'être si longtemps absentée en refusant de mettre la vidéo. Mais allez quand même la voir, ça vaut le détour! C'EST ICI.